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Entretien avec Cyrielle Hariel, BFM Business

Entretien avec Cyrielle Hariel, BFM Business

Le 14 juin 2022

« L’entrepreneuriat est tout d’abord une source d’inspiration ! »

Cyrielle Hariel présente l’émission Objectif Raison d’Être et coprésente la chronique Impact sur BFM Business. Journaliste passionnée et autrice engagée, elle nous partage sa vision de l’entrepreneuriat et les convictions qu’elle porte.   

 Quelle est votre vision du traitement de l’entrepreneuriat dans les médias ?

Je pense que ma réponse va être biaisée ! Je suis journaliste pour la première chaîne économique de France.  Depuis plus de 2 ans, j’anime Objectif Raison d’Être sur BFM Business, une émission hebdo dédiée aux enjeux de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, et depuis 2021 la chronique Impact. Ce qui me passionne dans le concept de l’émission Objectif Raison d’Être, c’est de créer des rencontres entre des grandes entreprises et des jeunes pépites pour débattre en profondeur des enjeux qui les animent. L’objectif est bienveillant, c’est avant tout encourager les bonnes pratiques, quel que soit le secteur d’activité. C’est ce parti pris qui nous différencie d’autres médias qui traitent d’entrepreneuriat ou d’économie.  J’ai à cœur de choisir les dirigeant.e.s d’entreprises qui acceptent de venir se faire « cuisiner » sur leurs engagements sociaux, sociétaux et environnementaux, par de jeunes pépites. Que l’on soit dans la position d’un challenger ou d’un débriefeur, c’est toujours constructif.

Quelles sont les tendances entrepreneuriales qui émergent dans les médias ?

De plus en plus d’entreprises s’engagent sur la voix de la responsabilité et s’orientent vers des certifications comme le label B-Corp par exemple. Les médias ont donc un rôle à jouer sur la vulgarisation de ces démarches, qui peuvent prendre jusqu’à deux, trois ans pour l’obtenir, mais qui s’inscrivent sur le long terme. La question environnementale est cruciale et toutes les entreprises ne sont pas au même niveau. Certaines sont conscientes de la difficulté à faire bouger les lignes rapidement sur ce volet. Elles mettront davantage l’accent sur le volet social, avec des politiques d’inclusion très fortes (les jeunes issus des QPV, les femmes éloignées de l’emploi etc.) rarement égalées, mais peu connues du grand public.

Démocratiser ces initiatives permet de jouer le rôle de boussole, pour toutes celles et ceux qui souhaitent s’orienter vers la création d’entreprises à mission, et elles sont plus de 600 aujourd’hui en France. Je constate aussi que la raison d’être des entreprises permet de fédérer d’autres acteurs et d’être un lien de motivation auprès des collaborateurs.

Vous êtes une journaliste et autrice engagée, partagez-nous votre conviction sur le fait que l’entrepreneuriat est un véritable levier de changement social et environnemental ?

L’entrepreneuriat est tout d’abord une source d’inspiration ! C’est passionnant de voir de grands groupes se faire challenger par des entreprises plus jeunes ou plus petites, dans le cadre de mes émissions. Je dirai qu’elles leur donnent du fil à « recoudre », pour repenser, réinventer des liens sociaux, sociétaux, environnementaux, être source de créativité et d’agilité. C’est cette intelligence collective qui permet de faire évoluer notre société et de dessiner de nouveaux ponts et de nouveaux possibles ensemble !

Le mot de la fin ?

Bien souvent, le « non », signe de refus, est associé à l’idée d’échec. Je considère que c’est tout le contraire. Cela permet de se remettre en question, de travailler différemment et de facto d’approfondir notre idée et propos. J’aime bien le principe anglo-saxon ou la philosophie américaine qui pousse à ne pas se décourager. Les difficultés apportent de toute façon plus d’expériences, plus de réseau… donc vive l’échec !  Et vive le succès mérité !